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16 septembre 2012

Semaine 2 : Bali

Bali, ile enchantée, que tu m'en as appris des choses... Cette ile de religion Hindouiste est riche d'enseignement, elle a beaucoup à nous apprendre et c'est avec une curiosité sans pareil que j'ai parcouru ses routes et ses villages..

Par rapport à Lombok, Bali est plus moderne, Bali est moins sale (mais le reste), Bali a plus d'indications (yes), Bali on s'y perds quand meme, Bali est plus humide (offrant ainsi des paysages plus verts et des rizières moins asséchées), Bali est plus touristique, mais que Bali est splendide. J'ai sillonné le Nord montagneux, l'Est et ses plages, le centre et sa culture. J'ai sillonné ce qui m'a été donné à sillonner, avec mon fidèle destrier. J'ai peur de ne pas réussir à vous faire partager ce que j'ai pu entrevoir de cette culture, cette religion, ce mode de vie, si différents des nôtres et tellement enrichissants. Entrevoir oui, car je n'ai et n'aurai jamais assez de temps pour tout voir, tout apprendre, tout comprendre.

Par exemple, ce que j'ai pu apprendre:

Une femme en periode de menstruation a l'interdiction d'entrer dans un endroit sacré. Pourquoi donc ? Des panneaux formels se dressent à l'entrée des temples. J'ai été me renseigner alors sur un forum, où de lourdes polémiques se posaient. Le sang symbolise l'impur, et cette periode de menstruation sonne comme un "échec de procréation". Elle rend impur un endroit sacré. Tout comme les blessés, malades ou personnes ayant eu un décès récent dans leur famille. Je me suis rendue compte de la complexité de la chose pour occidentaux et balinais de se comprendre mutuellement. Quoi qu'il en soit, c'est une règle qui peut poser problème pour beaucoup de touristes, notamment celles qui ne sont pas de religion hindouiste.

Ce qui m'a également posé question est la croix gammée. La premiere fois je ne vous cache pas que, l'une d'elles étant accrochée au rétroviseur de mon conducteur de taxi, je me suis demandée où j'étais tombée, s'il fallait ou non que je saute de la voiture en marche. Mais non, pas de panique. Ici, les croix gammées s'appellent swastika, qui signifie « bien-etre ». Dans la pensée Balinaise traditionnelle, le swastika est un développement de la croix simple, qui est symbole de protection.

Bref, cette semaine a été riche en "premières fois" : premier serpent indonesien, premier combat de coq, première tourista, premier vol de bouteille d'eau par une maman singe, première conduite de nuit, premier marché de nuit, première lessive, première baignade, premiere nuit a la belle etoile, premier cafe au lait sucré apprécié (qui a donné suite à une serie de cafés au lait sucrés appréciés le matin), première experience de couchsurfing (ou beachsurfing), premier bodymassage (4 euro hehe), premieres douches glacees (J'avais testé les douches froides au Wira, les douches chaudes au Bamboo Paradise, voila les douches frigorifiques et revigorifiantes).Aussi, j'ai étendu mon vocabulaire à plus de 3 mots et sais maintenant dire autre chose que "poulet".

Bref, beaucoup de choses nouvelles, beaucoup d'adaptation, beaucoup de plaisir.

Pour vous remémorer mon parcours depuis Lombok :

Je suis arrivée en bateau le samedi 8 à Padangbai, ai été récupérée par mon couchsurfeur, qui, au lieu de m'emmener chez lui, décide de rester pour la journée et la soirée sur la plage à faire la fête. Première nuit a la belle etoile. J'ai donc changé radicalement de plan de lendemain. Bamboo Paradise, guesthouse sympa, à Padangbai, je loue un scoot et direction les alentours durant 5 jours. Lessive et dodo le jour de mon anniversaire, la nuit à la belle ayant été riche en événements (me contacter en privé pour détails...lol).

Bref, le lundi 10 je vais à Ubud capitale culturelle de l'ile, ville entourée de rizières, remplie de touristes, d'artisans et de galeries d'art. J'ai adoré, mais surtout les petites ruelles où on pouvait entrevoir les balinais travailler le bois et la pierre, toujours offrant leurs sourires. Au niveau des rizières, j'ai pu apercevoir ces chapeaux chinois et ces vastes étendues de futurs grains de riz... Miam. J'ai été plus tard manger le plus merveilleux des repas, car offert généreusement par un local qui n'avait plus de place pour sa deuxième portion achetée. Il me l'a proposée. je me suis assise et ai partagé avec lui le peu que j'avais à offrir, un moment de ma journée, qui a été un moment dont je me souviendrai longtemps. Pour finir, les singes. Je me suis égarée volontairement d'un coté plus calme de la forêt touristique, dans laquelle habitent des centaines de singes. Je me suis vite vue regretter ce choix, entourée de 30 de mes ancêtres, certains se battant, me bousculant, un bébé me montant dans les bras, une maman mordant à pleine dents dans ma bouteille d'eau situee dans ma poche gauche (bon je lui ai offert du coup...). Impassible, je les ai observés je crois qu'eux non, meme pas. Puis des locaux les ont rabattus vers le centre, en leur lançant des pierres, excitation générale, je suis partie aussi.

Le mardi 11 j'ai été a Kintamani, une ville près du Mont Batur, où j'ai pu observer le volcan haut de 1717 mètres, sa lave noire datant de 1984, et son lac bleu ciel. Un contraste magnifique prêtait à ce paysage un sérénité parfaite. Mais Kintamani aussi est touristique, je n'ai pas manqué de me faire remarquer avec ma peau blanche et vite la sérénité a pris ses jambes à son coup pour laisser place aux vendeurs de fruits et cartes postales en tout genre. C'est chiant d'être un touriste moi je vous le dis. J'ai donc acheté ses fruits, à la dame, et même si j'ai payé très cher pour peu de fruits (je crois de toute manière que c'est le prix), je me suis REGALEE. Bref, je suis retournee au Bamboo Paradise, le dos des mains rouges. Premiers coups de soleil.

Le mercredi 12, j'ai ete a Munduk, une ville au Nord a 115 km de Padangbai, un peu plus a l'Ouest du Mon Batur. J'ai traversé plusieurs cols, j'ai pu ouvrir grands mes mirettes devant de magnifiques vues sur de grands lacs bleus, me faisant penser à ces larges Fjord de Norvège... Il faisait plus froid là-haut, et c'est avec mon ami Pentax que je decouvrai ces lieux (d'ailleurs que j'aurais amèrement regretté si Nikon avait été opérationnel). D'une magie incapturable, je le rangeai aussitot, prêtant à ce paysage seulement mes yeux pour l'admirer. Sur le chemin du retour, de fous makaks couraient et jouaient le long de la route.

Le jeudi 13, j'ai été à Amed une plage de sable noire à l'est de l'ile. Un contraste pertubant : le tourisme de masse, ce gros bonhomme, avait posé ici et là, des dizaines et des dizaines d'hôtels, guesthouse, restaurants, avec les rabatteurs habituels, nous interpellant à chaque coin de rue. Mais cette belle plage, se cachant derrière ces grandes bâtisses, était déserte, pas un rat vous dis-je, pas un touriste, pas une lueur de vie. Ce fut ma première baignade dans la mer (la Plongée ca compte pas vraiment lol). Sable noir brûlant, eau transparente. Mais ce que j'ai préféré à Amed, ce n'est même pas sa plage, même pas ses hôtels, même pas tout ca.
En m'éloignant encore du "foyer" touristique, je suivai alors une musique à 10 km de là. en pensant peut être pouvoir observer de loin une cérémonie religieuse. Arrivée aux portes, ouvertes, d'une sorte de grand domaine, devant lequel étaient garés de multiples copains scooter, je jetai un coup d'oeil à l'intérieur: Mes amis, ce que je vis! Une trentaine d'hommes assis en cercle sur une estrade, certains jouant d'instruments tous plus impressionnants les uns que les autres, d'autres buvant un verre d'eau trouble servi par la seule femme présente, et un homme qui dansait au milieu (changeant à tour de rôle). L'un d'entre eux me vit et me fit signe d'entrer, ce que je fis ("aaaaahhh trop coool !!!!!!!!) en silence. Je m'assis à leurs côtés. On me proposa à manger, on me donna à boire. Cette eau trouble était en fait l'alcool local appele Padangwan, mélange d'Arak (alcool fait maison) et d'autre chose. Ce doux mélange avait l'odeur de viande pourrie (j'ai enfin reconnu cette odeur très particulière, qui m'échappait au début). Je bu ce breuvage, sans sourciller. Surtout qu'ils m'ont fait comprendre que c'était cul sec. Bref, cette fête célébrait leur victoire à une compétition de danse. Après m'avoir tout offert, un des danseurs m'invita à danser. Aie, quel moment de solitude. Après la fete, un combat de coq allait avoir lieu, je restai juste pour les présentations. Je vis comment ils procédaient, une lame attachée à la pate du coq, on les met bec à bec, la foule hurle pour les exciter, on leur arrache des plumes, et là, c'est fini pour celui qui se trouve en face à ce moment-là. Et je suis partie.

C'est ainsi que se finit mon séjour au Bamboo Paradise, ou presque. Je pris mon baluchon le vendredi 14 pour partir m'installer dans une guesthouse à Munduk, que j'avais repérée plusieurs jours auparavant. Je laissai donc au Bamboo Paradise quelques unes de mes affaires, devant de toute maniere y retourner pour rendre mon scooter le mercredi qui suit. Ce qui m'a permis de pouvoir arriver en haut des cols de montagne, avec mon sac de voyage pas trop lourd, et mon âne.

Je suis au Kareng Sari depuis maintenant 4 jours, et encore beaucoup de choses à vous faire partager. Notamment qu'ici, il n'y a que des francais. Et un francais ne sait que parler francais, il répond "Bonjour" quand on lui dit "Hello". Ou bien c'est écrit sur mon front que je suis francaise, ou bien sur mon accent. Quoi qu'il en soit, j'ai enfin mon billet d'avion pour partir de Bali, direction Sumatra, pour dimanche 23 Septembre (Youpi une semaine de plus !!!)

Je voudrais ouvrir une petite parenthèse à la fin de cet article, qui est déjà trop long, pour ceux qui auront eu la force et le courage d'aller jusqu'au bout... Je voudrais parler du tourisme de masse a Bali. Surement l'une de mes plus grandes déceptions lors de ce séjour ici. Et surement l'une des plus grandes menaces qui plannent sur l'ile depuis quelques temps. Grands hôtels, construtions et consommation effrénée, Bali puise dans ses ressources précieuses et limitées en eau et en patience pour accueillir tous ces touristes. Je me suis retrouvée dans beaucoup de ces endroits touristiques, là où l'argent prime avant le reste (Faire payer l'entrée d'un temple, en premier, et ensuite poser le panneau concernant les menstruations: je trouve que ça n'encourage pas la touriste qui a ses "périodes" à respecter leur sens du sacre). Bref, pour plus de details, voici un article du Monde de Juillet dernier, qui m'a fait réagir http://www.lemonde.fr/international/article/2012/07/20/bali-c-est-fini_1736348_3210.html

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Commentaires
N
ah comme tu ecris bien petite dame c! c'est un plaisir enfin au bout d'une semaine( et oui internet :)) d'apprendre tout ce que tu as pu faire et voir ces derniers jours! sa donne bien envie et c'est aussi trés decallé tout sa: toi tu te chopes ton 1er coup de soleil et moi je rentre a paris pour ramener mes manteaux d'hiver en Bretagne :p, du coup passe le bonjour a marcel de ma part, s'il veut faire un detour par saint brieuc, je lui offrirait un super acceuil :)! allez des bisous collete :)
M
Merci pour ton commentaire et ta fidélité à mon blog Lolo!! Je pars de Bali demain en route vers Sumatra, une page se tourne ! Pleins de bisous et vous me manquez tous !!!
L
ah manon manon!!!quel plaisir de partager cette expérience avec toi,avec tellement de détails qu'on a l'impression d'y être.Continue à nous transmettre toutes ses émotions et la descriptions de toutes ses merveilles du monde.Je suis une adepte de ce blog et me réjouis à chaque nouvel article.Je te soutiens à 100% et sache que tu nous manque a tous.<br /> <br /> ENORMEs BISOUS
M
Merci Manouchette de nous faire ainsi partager tes expériences, a posteriori quelque peu inquiétantes... l'expérience Tourista n'est elle pas liée à celle de l'Arak façon Bali ? heureusement que ce n'était pas un extrait de champignon... mais bon c'est génial d'avoir été invitée à danser en l'honneur de leur réussite ! ils ont du croire que le ciel t'envoyait comme un présage...<br /> <br /> A bientôt continuer à lire ta poétique histoire, même si le coeur d'une Maman sursaute à chaque hypothétique piège !<br /> <br /> Je t'embrasse fort,
* En vol *
  • " Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu'il se suffit à lui-même. On croit qu'on va faire un voyage, mais bientôt c'est le voyage qui vous fait, ou vous défait. " N. Bouvier
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