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* En vol *
22 février 2013

Semaines 23 et 24 - Kampot et Kep

Après avoir quitté les parents, je suis arrivée le dimanche 3 Février chez Calvin le couchsurfeur singapourien chinois de Phnom Penh, et suis restée deux nuits. Le premier soir, il a enchanté mes papilles en me faisant gouter ses gâteaux secs chinois mangés à l'occasion du nouvel an Chinois (le 9 février). Il a été adorable, m'emmenant à l'ambassade du Vietnam pour mon Visa, me faisant visiter la ville sur son scoot style italien dont le siège n'autorise que la moitié d'une fesse. J'ai serré les abdos, et me suis accrochée. J'ai adoré le suivre dans son restaurant préféré, au magasin de deuxième main (où j'ai acheté une robe à 1 dollar), et le supermarché pour choisir notre cuisine du midi (Surimi frits, préparation de pâté de cochon frit avec des patates dans de la sauce tomate). Il a dit que c'était une spécialité de sa mère.
Il a tout payé, malgré mes efforts pour lui faire comprendre qu'il m'hébergeait déjà, mais qui se heurtaient à son raisonnement de : " you travel, you need to save money". Un amour.
Lorsque David arriva, par un long bus depuis Bangkok, Calvin proposa même de l'héberger. Nous sommes restés deux jours de plus dans la capitale, chez Calvin, et lui avons préparé une chandeleur digne de ce nom pour le remercier.


David a fait son Visa, j'ai récupéré le mien, nous avons été nous promener sur le grand marché, dans lequel j'étais avec les parents deux semaines auparavant, puis m'acheter une guitare pour 35 dollars (youpiiiii), et réserver le bus pour le Sud du Cambodge : Kampot.
Calvin a pris l'avion pour Singapoure et le nouvel an Chinois le jeudi 7 février, jour présumé de notre départ. Faute de Visa prêt, nous avons dû rester une nuit de plus dans la capitale, et Calvin n'a pas hésité à nous ouvrir les portes de son appartement, alors qu'il n'y été plus.

Nous arrivons à Kampot par le bus, le vendredi 8 février, pour le coucher de soleil qui plus est sur le Mékong, derrière de hautes montagnes. Notre première impression sera à la hauteur du séjour que nous passerons. Malgré un premier échec pour ce qui est de trouver un bungalow sur la rivière, nous renonçons lorsque toutes les guesthouses affichent Full, et que le ciel affiche noir. Nous reprenons un tuktuk en sens inverse après une heure ou deux de marche, et trouvons un petit papi chinois qui tient une guesthouse de l'autre côté de la ville. Parfait. Nous resterons deux nuits dans cette guesthouse "coup de cœur" dans le guide du routard, orchestrée par ce p'tit papi adorable, qui a du succès auprès des français. Mais nous ne renonçons pas à notre bungalow, et en trouvons finalement un le dimanche: une adorable équipe familiale khmère nous a accueillis chaleureusement. L'endroit était parfait: le restaurant/bar sur pilotis, possibilités de sauter directement dans la rivière, bungalow très hauts et tout plein de charme. On a adoré.


Nous avons donc loué un scooter, dangereusement pourri, indicateur de vitesse à 0km/h, pas de kilométrage ni de jauge d'essence, des pneus endoloris, des freins meurtris, des amortisseurs n'amortissant plus. Bref, un viel âne comme je les aime, qui nous a fait voyager entre Kep et Kampot, trois jours d'affilée. Je ne saurais décrire fidèlement cette traversée de 18 km, qui restera gravée dans nos mémoires comme une épopée fantastique, ou un long voyage que nous essayions de rendre moins douloureux à chaque fois. Entre la poussière d'étoile (ou plutôt "murs de sable momifiant" provoqués par le passage des véhicules), et les nids de poule (ou d'autruche), pas facile de trouver le meilleur ajustement vestimentaire. Voir, ne pas voir, notre fessier en a pris un coup, ou deux.

Vu que le nouvel an chinois s'étend beaucoup sur la durée, le lundi 11 février était encore un jour de fête et de repos. Tous les khmers sortaient pick-niquer en famille sur le bord de mer de Kep: au menu riz, soupes, fruits de mer à gogo (poissons frits, crabes fraîchement pêchés, calamars, etc), de la musique, de la baignade, du bonheur et du vrai. C'était vraiment chouette.

Le poivre de Kampot, c'est excellent, parfumé, coloré, à faire trembler l'assiette qui vous le sert. Du coup, on a en a profité pour aller visiter des plantations de poivre non loin de Kep, observer les différents stades de maturation (poivre vert, rouge, noir, etc...) et mettre notre nez dans tous les sacs possible pour emplir nos narines de cette odeur fabuleuse. Oui, j'ai toujours détesté le poivre étant plus jeune, mais ça c'est plus du poivre, c'est de l'or.

Nous avons également été nous perdre dans un village de pêcheur qui donne sur une large plage bordée de cocotiers, pas très propre mais isolée, pas très blanche mais paradisiaque. Des bateaux endormis flottent au bord de l'eau, les montagnes et les îles montrent leur bout de nez au loin. On peut du coup même se baigner en maillot de bain, et non pas tout habillés, puisque nous sommes presque tout seul. Un bonheur.

Le mardi nous sommes restés dans les environs de Kampot, du côté du parc de Bokor, se perdre dans ces petits chemins maîtrisés par les moto khmers. Mais pas la notre. A force de faire du tape-cul, de zigzaguer entre les trous, éviter les sables mouvants et les monstres de poussière, y a un moment où l'attention lâche, l'équilibre se rompt et Bim, c'est la chute. Bien heureusement mon attention maximale nous a évité d'en passer par là, nous avons juste écopé de quelques petites frayeurs à une vitesse de... Ah oui, toujours 0km/h.

Les paysages étaient splendides: buffles, ibis blancs, montagnes et végétation calme. Les khmers croisés nous souriaient sans cesse, nous saluaient, se fichaient parfois de nous, ou de moi, et de ma maîtrise du sol tortueux.
Nous sommes retournés le lendemain à Kep ( vous voulez encore manger de la poussière ?) pour avoir une idée de ce fameux marché aux crabes : des minicageottes en bambous flottant à la surface de l'eau pour tenir la centaine de crabes en vie à l'intérieur, des poissons sur le barbecue, des plats en train de mijoter partout, des crabes, calamars et anguilles dans des bassines, etc...
Après cette virée sur le marché, c'est la balade dans le Parc Natinal de Kep que nous avons voulu faire. C'était extra, des vues magnifiques, une rando de 4h sans trop d'efforts en matière de dénivelés, des singes, des bruits et de la nature. Un moment magique. J'en ai profité pour surfer sur les pentes sablonneuses et tester mon équilibre, plusieurs chutes m'ont confirmé qu'il peut encore s'améliorer. Un ongle retourné de nouveau m'a lui confirmé que le calcium c'est vital :D

C'est donc le vendredi 15 février que nous partons. Nous avons choisi Ho Chi Minh Ville comme destination, ou l'ancienne Saigon. Il nous faudra une journée entière pour gagner le Vietnam, dont la frontière nous réservera bien des surprises : un chaos exceptionnel.

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  • " Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu'il se suffit à lui-même. On croit qu'on va faire un voyage, mais bientôt c'est le voyage qui vous fait, ou vous défait. " N. Bouvier
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