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* En vol *
24 mars 2013

Semaine 28 - Vietnam: Cat Ba, Sapa et Hanoi

Vendredi 8 Mars. C'est une longue journée qui s'annonce, puisqu'après 6 heures de navigation dans la baie d'Halong, nous devons prendre un bus, un bateau, deux autres bus et rallier Hanoi avant la nuit. Après un petit déjeuner à base de viennoiseries que nous affectionnions beaucoup (trop?), nous grimpons dans un petit bateau coloré au charme rustique. Le voile nuageux n'est resté que quelques temps, se levant sur un paysage somptueux: pains de sucre qui percent la mer jusqu'à des dizaines de mètres de hauteur, s'étendant et s'effaçant à l'horizon. Allongée sur un des bancs du bateau, profitant du soleil et des bercements de notre embarcation, j'étais plongée dans un état de somnolence hallucinée. Ces monts qu'on avait pris finalement l'habitude de voir, me faisaient tout de même l'impression d'un rêve éveillé. On s'est arrêté sur un petit restaurant flottant, le temps de charger deux kayaks, boire trois cafés et s'émerveiller devant un poisson aussi gros qu'un veau, caché là sous les lattes du plancher. Le fameux "What is the fuck" de Florian qui vient ponctuer cette découverte, la Gopro qui tente d'arracher quelques images sous l'eau à la beauté du monstre. Le soleil enveloppe enfin toute la baie, donnant des couleurs à celle-ci et de la profondeur à nos photos. C'est magnifique. Le cap'tain du bateau nous lâchera un peu plus loin, deux par kayaks. Faisant équipe avec Claire, Florian avec Richard, on pagaie jusque sous une arche formée dans la roche, débouchant sur un petit endroit de paradis.Comme un mini-lac salé entouré de hauteurs karstiques. Comme un bout de mer emprisonné dans un mont et gardé en secret derrière la roche. Bref, le genre d'endroit dans lequel on se doit de d'arrêter pour laisser place au silence. Après contemplation intensive, nous continuons notre chemin en kayak, se trompant parfois dans la coordination du sens de pagaie/pagaiement, que l'on mettra sur le compte de la distraction! N'est ce pas .. Après retour au bateau, nous voilà en direction de l'île des Singes. Une île des plus paradisiaques dont se souvient ma rétine aiguisée. Je n'ai pas fait les îles en Thaïlande, ni celles du Cambodge, contrairement à Claire et Richard qui semblent s'être déjà émerveillés du sable blanc et de la mer turquoise. Pendant que mes trois congénères se font voler leurs casse-croûtes par des singes fourbes, je décide de gravir le sommet de cette petite île, pieds nus et poumons ouverts. L'île, plus petite au fur et à mesure de ma montée, des aigles frôlant le sommet des arbres, des baies turquoises, un vent chantant, un soleil détonant: quelle vue! C'était une paix profonde qui régnait là haut, m'empoignant la cervelle, bouleversant ma matière grise. On ne sait jamais trop comment capter l'instant pour qu'il ne s'échappe, comment le graver au plus profond de cette mémoire interne, si ce n'est respirer à plein poumon et laisser le temps glisser sans le retenir. Prendre des photos? Ma batterie m'ayant lâchée plus tôt dans la journée ce n'était même pas le problème. Les photos ne pourront jamais égaler une seule seconde de ce présent-là. Après avoir rafraîchi mes jambes dans l'eau, au milieu d'anémones surprenantes, on grimpe de nouveau dans le bateau coloré, amarré à quelques mètres de la plage. C'est très rapidement que les vietnamiens ont su nous tirer de notre nuage, et sans transition. Encore une fois, on tente de nous voler des sous, utilisant un prétexte nouveau et presque risible: le bateau au retour de veut pas atteindre le port, restant pourtant que deux mètres (chose qu'il avait fait à l'aller, notons le). Une barque fait alors le transfert, moyennant rémunération. La blague. Après transferts sur transferts, on arrivera le vendredi soir à Hanoi, rincés, vidés, nous irons droit vers Oscar Hôtel, notre QG. Avant que Florian prenne l'avion le samedi matin, nous sommes allés tous les deux faire le marché d'Hanoi, histoire de remplir son sac qui était trop vide! C'est une fois de plus dans le théâtre de l'aéroport que je quitte un français s'envolant pour la France, qui plus est mon petit frère, sa bonne humeur et son humour, qui allaient nous manquer. Les jours qui ont suivi nous ont menés à Sapa, ville touristique dans les montagnes au Nord Ouest d'Hanoi, à 9 heures de train de nuit. Une fois de plus en Hard Seat class, des bébés sont venus nous voir dans les bras de leurs parents, parfois se mettant à pleurer devant ces tronches blanches sorties de nulle part. Arrivés à la gare de Lao Cai, la tension revient. Nous sommes censés prendre un bus ralliant la gare de Lao Cai à la ville de Sapa. Sachant pertinemment qu'on se fait arnaquer, nous refusons de monter avec ce vietnamien insistant qui nous suit partout. Ce mec ira même jusqu'à dissuader tout autre conducteur de nous faire un autre prix. En colère, nous sommes forcés de monter avec lui lorsque tous les autres bus sont déjà partis. Mais ce n'est pas terminé. Le minibus est resté dans le centre ville de Lao Cai presque 1h30, nous à l'intérieur en train de bouillonner, après des échanges de conducteur, des interpellations de piétons, des demi-tours et des tours de ronds points. On pète un câble. Le bus fini par décrocher du centre ville et se diriger vers Sapa, au bout d'un long moment. Mais ce n'est toujours pas fini. Arrivés à Sapa, nous descendons du minibus, suivant un autre Vietnamien qui venait d'entrer en scène, nous ayant (plutôt bien) vendu les mérites de son hôtel. Nous déchargeons les sacs, mais subitement Claire s'aperçoit de la disparition de sa pochette (Passeport, CB, IPhone, argent, etc c... bref LA pochette). Immédiatement et bizarrement un manège se met en route. Le mec de l'hôtel calme le jeu et dit connaître le voleur, l'appelle, demande de rançon. Claire finira par récupérer sa pochette sans frai puisque le voleur ne s'attendait apparemment pas a la voir débarquer au coin de la rue si rapidement, lui arrachant son bien sans préavis. Dégoûtés, agacés, on se trouve un autre hôtel. Et cela même après les insultes du mec de l'hôtel qui nous aurait soit disant aidés mais en qui nous n'avions plus confiance. Cocasse la matinée, hein? Pour ainsi dire, c'est très impatiemment que nous attendrons la date de notre vol pour Kathmandu. Richard nous quitte le lendemain, il part au Laos. Le sur lendemain je décide de faire la balade de 10 km dans les petits villages et, malgré le temps nuageux, les vues étaient splendides. Cette mini-rando m'a remise en jambe et réconciliée avec Sapa! Après des Pho délicieuses, des balades au marché, des tranches de rigolades avec les femmes Hmongs qui tentaient de nous vendre tout et rien, nous voilà réparties le mercredi 13 Mars pour Hanoi. Objectif: Kathmandu. Sacs sur le dos, nous décidons de nous rendre à la gare de Lao Cai en stop cette fois-ci. A peine avant d'avoir commencé à tendre le pouce, un minibus s'arrête et nous propose de nous amener pour moitié prix. Allez Banco. Ça balance à gauche , à droite, ça freine. Les lacets nous donnent du fil à retordre: on descend à Lao Cai, l'estomac sur la tête. En attendant le train nous irons boire un café chez un bonhomme vraiment sympathique. Après m'avoir fait un prix sur les Choco Pie, il s'est amusé à compter mes allers-retours aux WC (qui, on le sait, chez moi peuvent se compter sur les doigts de deux mains en un rien de temps). Bref, on se marre bien, puis on monte dans le train, sur ces bancs en bois que j'aime tant. Les deux jours qui suivent sont deux jours de transit, d'attente, de bus, d'avion, d'escale. Rien de très exaltant à raconter si ce n'est mon retour à l'aéroport de Kuala Lumpur, pour l'escale, et le plaisir de le voir d'une toute autre manière que le 28 septembre.

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